Directive IED : le Parlement Européen a majoritairement adopté le statu quo pour l’élevage

Directive IED : le Parlement Européen a majoritairement adopté le statu quo pour l’élevage

Hier, le Parlement européen, en séance plénière, a adopté majoritairement le statu quo pour l’élevage dans le cadre de la révision de la directive sur les émissions industrielles, dites directive « IED ».

Les amendements en faveur du statu quo ont été votés à une large majorité (367 voix pour, 261 et 245 contre selon les amendements), allant contre toute extension du champ d’application actuel de la directive à l’élevage.

Les députés ont ainsi voté le maintien du champ d'application des activités d'élevage porcin et avicole avec 40.000 places pour les volailles et 2.000 pour les porcs, et rejeté l'inclusion des exploitations bovines ou mixtes. Cette position du Parlement européen est en opposition avec celles de la Commission et du Conseil.

La CFA se réjouit du résultat de ce vote très important pour l’avenir de l’élevage.

La forte mobilisation de la CFA aux cotés de la FNSEA et des autres Associations Spécialisées pour informer et sensibiliser les Parlementaires européens sur les conséquences dramatiques du projet de révision de la directive a porté ses fruits. Les enjeux du maintien de notre modèle d’élevage familial, de la souveraineté alimentaire et de l’attractivité du métier ont été entendus, ainsi que les risques majeurs d’effets contre-productifs comme l’arrêt d’élevages ou la concentration des exploitations pour faire face aux coûts administratifs et économiques insupportables, et les importations massives de produits moins-disants.

Les Députés européens ont ainsi envoyé un message de soutien au secteur de l’élevage.

« Le vote de ce jour au Parlement est un signal fort pour la suite. », indique Jean-Michel Schaeffer.
En effet, les négociations en trilogues (Commission, Conseil et Parlement) vont pouvoir démarrer prochainement, chaque instance disposant désormais de son mandat.
« Nous attendons que le Conseil adopte la même position que le Parlement lors des négociations à venir, en pleine conscience des risques et des enjeux de la directive. Il faut protéger nos élevages et notre potentiel de production, il en va de l’avenir de notre filière. »

Jean-Michel Schaeffer / Président de la CFA