
Influenza aviaire : indemnisations et vaccination : les éleveurs toujours dans l’attente !
Les éleveurs de volailles de chair, poules pondeuses et palmipèdes gras attendent avec impatience les indemnisations économiques concernant les 16 foyers d’influenza aviaire apparus entre août 2024 et janvier 2025.
La CFA avait demandé lors d’un rendez-vous au ministère de l’Agriculture au mois de mai 2025, la reconduction rapide du dispositif d’indemnisation amont 2023-2024 pour la saison 2024-2025 afin d’indemniser les producteurs concernés. Le cabinet nous avait répondu que ces indemnisations étaient prévues, que la réflexion était en cours avec la DGPE pour un dispositif plus pérenne et simple à mettre en œuvre que les précédents compte-tenu du nombre de cas plus faible, et que le cabinet reviendrait vers nous avant l’été.
Mais les éleveurs sont toujours dans l’attente des indemnisations !
Il est impératif que le dispositif ouvre très rapidement, pour un règlement des producteurs au plus vite. Après plus d’un an pour les premiers foyers, leur trésorerie est fragilisée !
« Nous demandons la reconduction rapide des indemnisations à 90% des pertes subies par les éleveurs pendant la durée des restrictions, quelle que soit la méthode mise en place par les services de l’Etat. » déclare Isabelle Leballeur.
Au-delà des indemnisations, le sujet de la vaccination contre l’IAHP et de son financement reste un point central. Pour la campagne 2025-2026, la contribution de l’Etat tombe à 40 % au lieu de 70 % pour 2024-2025. La part pour les filières canards s’élève donc à 60 %. L’Etat et les interprofessions ont travaillé afin de réduire les coûts de la vaccination. Des pistes d’amélioration découlant d’une révision du droit européen, notamment sur la surveillance, devraient entraîner des économies portant notamment sur les postes financés par l’Etat, d’où la nécessité d’en reverser une partie aux filières, soit 10 millions, pour respecter le ratio. Les interprofessions ont proposé de nouvelles répartitions des coûts pour maintenir la contribution de l’Etat à 40 %, sans réponse favorable.
La CFA demande que ce ratio 40/60 soit respecté. Il est inconcevable que les économies réalisées bénéficient uniquement à l’Etat !
L’Etat doit respecter sa part prévue du financement de la vaccination !
« La vaccination est un outil complémentaire essentiel aux mesures de biosécurité mises en œuvre par les éleveurs de canards pour limiter la diffusion du virus. » explique Jean-Michel Schaeffer. « La part de 40 % de financement par l’Etat doit être respectée! ».