Influenza aviaire : La CFA salue une partie des mesures annoncées par le Ministre, mais des manquements subsistent en matière d'indemnisation.

Influenza aviaire : La CFA salue une partie des mesures annoncées par le Ministre, mais des manquements subsistent en matière d'indemnisation.

Les éleveurs de volailles de chair, poules pondeuses, canards gras, cailles, pigeons et de gibier de chasse à plumes attendaient avec impatience les annonces du ministre concernant les arbitrages budgétaires 2022/2023 pour le nouvel épisode d’influenza aviaire apparu à partir du 15 septembre 2022.

Lors d’une réunion avec l’ensemble de la profession avicole vendredi matin, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a présenté le dispositif d’indemnisations sanitaires et économiques des éleveurs des filières avicoles touchés par l’influenza aviaire.

La CFA, qui appelait à la une revalorisation des VMO (Valeur Marchande Objective) à partir de septembre 2022 compte tenu de la forte augmentation des coûts de production depuis l’épisode précédent, a été entendue. Les barèmes de VMO seront actualisés au printemps et s’appliqueront aux foyers survenus à compter du 15 septembre 2022. La CFA remercie le Ministre pour cette annonce qui rassure les éleveurs sur la valorisation de leurs animaux.

Concernant les dispositifs d’indemnisation économique, il y a un désarroi fort des producteurs face au dispositif présenté. Le compte n’y est pas ! En effet, le Ministre a annoncé des indemnisations pour la période de restriction sanitaire dite I1 à 90% et pour la période post-restriction dite I2 à 50 % des pertes subies, sans annonce de durée. Les éleveurs contraints de ne pas mettre en production à la levée des restrictions sanitaires dans le cadre de la stratégie de repeuplement progressive définie entre l’Etat et les organisations professionnelles dans la région Pays de la Loire seront indemnisés à hauteur de 90 %. C’est inacceptable !

« Avec deux évènements successifs d’influenza aviaire, certains éleveurs n’ont pas produit pendant un an » explique Isabelle Leballeur. « Et de nombreux exploitants sont dans une situation très difficile avec de graves problèmes de trésorerie. »

Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA /

Les niveaux d’indemnisations et la durée d’indemnisation pour la période 2022/2023 doivent être au moins égaux à la période 2021/2022 !

La zone réglementée comme son nom l’indique correspondant à une mesure réglementaire, cette période doit être indemnisée à 100%.

Les éleveurs attendent des dispositifs d’accompagnement et d’indemnisations sanitaire et économique identiques pour tous et à hauteur des préjudices subis.

« Nous espérons que la période du Salon International de l’Agriculture, propices aux discussions, permettra une avancé afin d’accompagner suffisamment les pertes subies par les éleveurs, leur apportant ainsi une réassurance et des perspectives d’avenir » déclare Jean-Michel Schaeffer. « Il en va de la survie et de la poursuite de nombreuses exploitations avicoles françaises ».

Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA /