Les éleveurs des filières avicoles et cunicole sont asphyxiés… Des hausses immédiates sont indispensables !

Les éleveurs des filières avicoles et cunicole sont asphyxiés… Des hausses immédiates sont indispensables !

Les éleveurs de volailles de chair, pintades, dindes, canards de chair, canards gras, les producteurs d’œufs, ainsi que les éleveurs de lapins et de gibier sont confrontés à une très forte augmentation de leurs coûts de production. La flambée continue des matières premières mais aussi de l’ensemble des autres charges entraîne une hausse historique.

 

Une augmentation des coûts de production à un niveau encore jamais atteint !

 

Le coût de l’alimentation des volailles, qui représente à lui seul 65 % du coût de production, est en constante augmentation depuis des mois.

L’indice Itavi du coût des matières premières dans l’aliment en est le témoin.

 

Pour le poulet standard, il est en très forte hausse par rapport à son niveau de l’année précédente (+16,7 % janvier 2022 / janvier 2021) et se maintient au-dessus du seuil de +/- 10 % pour le seizième mois consécutif[1].

10 centimes de revalorisation pour une escalope, 5 centimes pour une cuisse et 10 centimes pour une part de poulet Label Rouge sont nécessaires pour prendre en charge cette augmentation des coûts de production.

Pour les poules pondeuses, on est à + 17,4 % par rapport à l’année précédente, au-dessus du seuil de +/- 10 % pour le seizième mois consécutif.

2 centimes d’euro de revalorisation par œuf sont nécessaires et 5 centimes pour le bio.

Concernant les autres espèces, la situation est identique, avec + 16,2 % sur un an pour le poulet label, +15,1 % pour la dinde, +15,8 % pour la pintade, + 20 % pour le canard à rôtir, +22 % pour le canard gras et +10,7 pour le lapin.

Les éleveurs de gibier subissent aussi de fortes hausses avec +15 à +20 % pour l’aliment.

 

Des hausses immédiates des prix payés aux éleveurs sont indispensables !

 

Et ce n’est pas tout ! A cela s’ajoute la hausse de l’ensemble des autres charges : l’énergie avec la flambée des prix du gaz et de l’électricité, le gasoil mais aussi le coût des bâtiments et de la main d’œuvre.

 

Les éleveurs sont dans une situation catastrophique, ils sont asphyxiés !

 

La loi Egalim 2 est censée protéger la rémunération des agriculteurs, garantir une meilleure répartition de la valeur au sein de la filière et une juste rémunération de l’ensemble des maillons.

 

La loi s’avère inefficace pour répercuter les coûts aux éleveurs.

La transparence sur les coûts réels de production des éleveurs est nécessaire, avec une loi qui se voit concrètement dans les exploitations agricoles.

 

On n’a pas le temps d’attendre des négociations longues et difficiles.

Il faut des hausses immédiates !

 

Si rien n’est fait, c’est l’avenir de nos filières qui est en jeu car de nombreuses faillites et cessations d’activité sont à prévoir parmi les éleveurs.

Aujourd’hui, 45 % des poulets consommés en France proviennent de l’étranger, et cette part augmenterait alors encore très fortement.

« Il en va de la survie de nos filières avicoles et cunicole françaises, et de la souveraineté alimentaire de la France pour l’ensemble de ces produits qui font partie intégrante de notre patrimoine culinaire ».
« Nous soutenons toutes les mobilisations de notre réseau, et invitons tout le monde à suivre le mouvement afin de sauver nos éleveurs ».

Jean-Michel Schaeffer, Président de la CFA /

 

[1] La situation de variation excessive des prix de l’alimentation animale est constatée quand l’indice ITAVI calculé sur la base de janvier 2006 franchit pendant 3 mois consécutifs des paliers de plus ou moins 10 % par rapport au même mois de l’année précédente.