Les producteurs d’œufs disent stop aux importations !

Les producteurs d’œufs disent stop aux importations !

Les éleveurs de poules pondeuses alertent sur l’augmentation importante des œufs étrangers sur le marché français. Une situation qui met à mal nos éleveurs, fragilise la mise en place de l’ovosexage pour la fin de l’élimination des poussins mâles, et porte également atteinte à notresouveraineté alimentaire.

La filière française va plus loin que la réglementation européenne sur le bien-être animal avec l’arrêt de l’élimination des poussins mâles depuis le 1er janvier 2023. Ceci a été rendu possiblegrâce à linstauration d’une cotisation interprofessionnelle prélevée par les centres d’emballages et fabricants d’ovoproduits auprès distributeurs sur les ventes d’œufs et destinée à compenser auprès des accouveurs une partie du surcoût engendré par la mise en œuvre de méthodes alternatives à l’élimination des poussins mâles. Cette cotisation concerne uniquement les œufs de consommation pondus et vendus sur le territoire français, les œufs importés n'étant pas soumis aux dispositions de l’accord.

L’Etat français qui a imposé l’ovosexage ne nous aide pas contre les importations d'œufs !

En effet, l’accord commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine avec des droits de douanes nuls a été reconduit pour un an, sans en exclure les œufs et la viande de volaille alors que le blé, le maïs, le colza et le tournesol l’ont été. Ceci permet à certains industriels d’importer des œufs au détriment de la production locale française, avec des produits n’ayant pas les mêmes exigences que les produits européens. Une décision lourde de conséquences pour la filière pondeuse française.

La CFA demande donc au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire Marc Fesneau d’activer la clause de sauvegarde afin d’empêcher la poursuite des importations à droit nul et sans limite de volume dans le cadre de l’accord commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine renouvelé pour un an.

Les industriels ne respectent pas leurs engagements en s’approvisionnant en œufs autres que des Œufs de France !

Les éleveurs dénoncent les industriels français qui commercialisent des œufs étrangers, et de ce fait ne soutiennent pas les progrès réalisés par la filière Œufs de France en réponse aux attentes sociétales en matière de bien-être animal.

« L’Etat français doit agir en accord avec sa décision sur l’ovosexage, avec son discours de protection de l’élevage et de notre souveraineté alimentaire. L’ensemble des acteurs de la filière pondeuse doivent être solidaires afin de soutenir collectivement la production française et respecter les engagements sociétaux pris. » indique Jean-Michel Schaeffer. « Il faut protéger notre potentiel de production, il en va de l’avenir de notre filière. »

Jean-Michel Schaeffer / Président de la CFA