Nouvelle envolée du coût des matières premières : les aviculteurs français sur la brèche !

Nouvelle envolée du coût des matières premières : les aviculteurs français sur la brèche !

Les aviculteurs français sont sur la brèche ! Le coût de l’alimentation de leurs poulets, dindes, poules pondeuses, qui représente près de 65 % de leur coût de production, est en constante augmentation depuis des mois (presque + 30 % depuis septembre 2020) et les projections de l’Itavi jusqu’à la fin de l’année sont dramatiques.

En effet, les économistes de la filière établissent l’indice Itavi « coût matières premières » à 121,56 en décembre 2021 contre 91,40 en août 2020.

La CFA appelle la grande distribution et la restauration à répercuter cette hausse dès aujourd’hui. C’est l’avenir du made in France qui est en jeu !

Les indicateurs des filières avicoles dans le rouge écarlate : la variation des prix de l’alimentation animale est excessive depuis un an.

En septembre 2021, l’indice poulet standard est en hausse par rapport au mois précédent (+ 0,8 %) et en très forte hausse par rapport à son niveau de l’année précédente (+ 28,9 % septembre 2021 / septembre 2020). L’indice ITAVI « poulet standard » se maintient au-dessus du seuil de +/- 10 % en septembre 2021 pour le douzième mois consécutif[1].

Le rapport de l’indice de prix de production industrielle « viande de poulet » rapporté à l’indice du prix des aliments poulets ITAVI est lui dans le rouge depuis presque 2 ans : 2 ans pendant lesquelles la répercussion des hausses de l’alimentation animale a été insuffisante ! et ça continue !

Dans les œufs, c’est la même chose : En septembre 2021, l’indice « poules pondeuses » reste significativement au-dessus de son niveau de l’année précédente (+ 24,4 % / septembre 2020). L’indice ITAVI « poule pondeuse » se situe en dehors du tunnel de +/- 10 % en septembre 2021 pour le 12ème mois consécutif.

Les échos qui nous viennent du terrain quant au maintien du revenu des éleveurs sont très inquiétants. Il faut comprendre qu’il n’y a aujourd’hui plus de marges de manœuvre dans nos élevages : tous les coûts augmentent ! Il faut à tout prix que les entreprises de la distribution, de la restauration, les grossistes, etc… prennent en compte ces augmentations.

Isabelle Leballeur - Secrétaire Générale de la CFA /

Ne pas reproduire la « comédie » de l’hiver 2020/2021

Le spectre d’un automne et d’un hiver 2021/2022 à l’image de l’année dernière ressurgit. Un hiver où il a fallu expliquer, mobiliser, dénoncer… 

« Les répercussions de hausseS, quand elles ont eu lieu, ont largement été insuffisantes et dans certaines filières, il n’y en a pas eu. Il est donc urgent que nos partenaires de la distribution et de la restauration entendent nos demandes. C’est l’avenir des éleveurs et de toute la filière qui est en danger ! »

Jean-Michel Schaeffer - Président de la CFA /

Il y a urgence à répercuter les hausses du coût de l’alimentation animale dès maintenant. Il en va de l’avenir du potentiel de production national !

[1] La situation de variation excessive des prix de l’alimentation animale est constatée quand l’indice ITAVI calculé sur la base de janvier 2006 franchit pendant 3 mois consécutifs des paliers de plus ou moins 10 % par rapport au même mois de l’année précédente.