Jean-Michel SCHAEFFER
Billet d'humeur
Jean-Michel SCHAEFFER

Des éleveurs fiers et confiants en l’avenir : le socle de l’aviculture et de la cuniculture de demain

Notre congrès s’est terminé mercredi dernier à Samatan dans le Gers. Ce fut deux jours chargés en travaux et en moments conviviaux. La FDSEA du Gers a mené d’une main de maître toute l’organisation. Merci à eux.

Ce congrès fut l’occasion de se retrouver enfin tous, « en vrai ». L’occasion aussi, comme chaque année de revenir sur nos activités et nos actions, retracées, en détail, dans notre rapport d’activités, et de revenir également sur les grands faits économiques avicoles et cunicoles, que vous retrouverez dans notre rapport économique. Cette édition a aussi été marqué par l’approbation de notre premier rapport d’orientations intitulé « Des éleveurs et confiants en l’avenir : le socle de l’aviculture et de la cuniculture de demain » fruit du travail collaboratif de trois de nos administrateurs : Sandie Marthoud, éleveuse de volailles de chair dans l’Ain, Hervé Dupouy, éleveur de canards gras dans les Landes et de Loïc Dumoulin, éleveur de poules pondeuses dans la Somme.

Ce rapport d’orientation a été l’occasion d’apporter à notre réseau une approche dynamique et proactive pour construire l’aviculture et la cuniculture de demain, malgré les difficultés. Il doit servir de socle de base à nos travaux, dans les interprofessions notamment, pour les prochaines années. Il part du constat que l’aviculture et la cuniculture traversent depuis plusieurs années une phase de transition. Sur le plan des modes d’élevage, elles doivent s’adapter aux nouvelles attentes des citoyens et des consommateurs, sur le plan sanitaire, elles doivent s’armer pour faire face au risque d’épizootie et enfin sur le plan économique, en conséquence en partie des deux autres, elles doivent faire face à une augmentation de leurs coûts de production.

Les difficultés rencontrées aujourd’hui sont indéniables et dans certains territoires la situation est tendue, et des éleveurs, découragés se posent la question de poursuivre leur activité d’élevage. 

Pourtant, cette transition, cette transformation, devrait aussi, j’en suis convaincu, apporter son lot d’opportunités, de challenges et de projets. L’intérêt grandissant des citoyens, qui dans leur très grande majorité, sont des consommateurs de viande, pour nos systèmes d’élevages doit nous conduire à aller davantage à leur rencontre. Sur des plans plus techniques, que ce soit sur les aspects sanitaires ou encore sur le bien-être animal, les nouvelles exigences amènent souvent de l’innovation et du progrès sur les exploitations. Enfin, la volatilité accrue du prix des matières premières mais aussi les augmentations de coûts de production en raison des nouvelles exigences doivent pouvoir être des opportunités pour innover en matières de relations commerciales, en donnant notamment un rôle décisif aux interprofessions dans l’établissement d’indicateurs de coûts de production ou dans l’élaboration de contrat-cadre.

C’est tout ce travail que nous devons poursuivre aujourd’hui. Nous devons investir massivement les réseaux sociaux pour expliquer nos métiers, nous devons rencontrer nos voisins, échanger avec eux pour expliquer nos projets, nous devons dialoguer avec nos partenaires à tous les niveaux, et au niveau national, dans les interprofessions, pour construire des relations commerciales plus saines. Le travail est déjà en route, nous devons l’intensifier.

Sans des éleveurs fiers et confiants, nous ne pourrons pas répondre présent aux attentes des consommateurs et des citoyens.Il est essentiel aujourd’hui que les aviculteurs et les cuniculteurs renouent avec la fierté d’exercer leur métier et retrouvent confiance en leur avenir. Sans des éleveurs fiers et confiants, il sera plus compliqué de relever des challenges et plus compliqué d’attirer de nouveaux candidats à l’installation.

Nos propositions pour répondre aux deux souhaits que nous avons formulés s’organisent en trois axes :

  • L’accompagnement de la transition
  • La création de valeur et la sécurisation du revenu
  • L’implication massive des éleveurs dans la communication

Ce rapport ne se veut pas exhaustif. Il est le fruit d’un travail de groupe et a vocation à être complété au cours du mandat. Il doit servir de base aux propositions de la CFA dans les années à venir pour construire une aviculture et une cuniculture plus résiliente dans l’environnement chaotique que nous connaissons.

Vous pouvez le consulter au lien ci-dessous. L’occasion aussi de découvrir notre site internet flambant neuf, lancé lors de notre congrès !